“La douceur de la palette”

La douceur de la palette, subtilement éveillée,
s’unit à l’éclat d’un or ancien —
un or patiné de songes,
posé là comme un secret pour relier les mondes.

Chaque couleur naît d’un frémissement de l’âme,
et dans leur danse, les teintes se reconnaissent,
comme si elles avaient toujours su
qu’elles portaient ensemble la trace d’une idée plus vaste,
plus lumineuse, plus enfouie.

C’est l’union des contraires —
la légèreté d’un souffle et la densité d’un silence,
le feu voilé d’une émotion et la fraîcheur d’un souvenir.

Je puise dans les profondeurs de mon moi,
là où les mots n’existent plus,
là où seule subsiste une vibration pure,
une image à peine formée,
un pressentiment d’harmonie.

Et de cette source invisible,
je façonne une vision :
celle d’un monde qui respire à travers la matière,
où chaque trace de pinceau
devient un battement de cœur,
chaque nuance, une offrande à l’évidence du beau.

Tout cela — l’or, la couleur, l’intention —
se rejoignent pour porter l’élan de la plus belle idée :
celle qui ne m’appartient pas vraiment,
mais qui m’a traversée,
comme un murmure sacré,
comme un rêve que je n’ai fait que révéler….