Les pistils de l’élégance intemporelle

Au centre du silence, là où le souffle du monde s’allège,
naît une forme ronde, éthérée, comme un pétale d’âme.
Elle ne se ferme jamais, elle enlace, elle accueille —
un cercle ouvert, un battement d’éternité.

L’or s’y répand en effluves légers,
comme une lumière ancienne déposée sur la peau du jour.
Il caresse le bleu profond, ce bleu qui respire,
bleu d’océan immobile, de ciel au bord du rêve.

Les deux teintes dansent, se cherchent, s’enlacent,
comme deux voix complices dans une même respiration.
Elles racontent un monde sans contours,
où l’ombre n’est jamais lourde,
où l’on avance les yeux fermés, guidé par la lumière du dedans.

Chaque coulée, chaque trace semble née d’un geste suspendu,
d’un murmure du pinceau qui effleure sans forcer,
comme un secret chuchoté au creux de la toile.
C’est un langage sans mots, une émotion nue,
une lente cérémonie où la couleur devient mémoire.

Il y a, dans cette œuvre, la promesse d’un matin clair,
d’un temps suspendu où rien ne presse, où tout s’équilibre.
Un lieu intérieur où l’on peut revenir, encore et toujours,
pour y déposer ses silences, ses doutes,
et y retrouver, intact, le frisson de la beauté paisible.